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GOSSIPIUM 4.0, Ema Eygreteau, Galerie Tinbox Place Camille Julian

Du 18 février 2020 au 11 mai 2020   |   Partager   facebook twitter
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GOSSIPIUM 4.0
EMA EYGRETEAU
GALERIE TINBOX MOBILE


VERNISSAGE MARDI 18 FÉVRIER À 19H
Exposition du 18 février au 21 mars 2020
Visible 24H/24

Galerie Tinbox #5
Place Camille Jullian à Bordeaux


visuel presse


GOSSIPIUM 4.0, EMA EYGRETEAU, GALERIE TINBOX MOBILE from L'Agence Créative on Vimeo.




Gossipium 4.0 fait suite à l'exposition Gossipium 3.0 qui s'est déroulée en mai 2019 dans le cadre de la Biennale Organo "Carnation végétale". L'installation sculpturale en textile continue de proliférer dans la Galerie Tinbox #5 telle une œuvre vivante en évolution constante.

"Gossipium 4.0, est une installation qui propose l'observation à l'échelle macroscopique d'une mise en culture d'une cellule mi-végétale mi-humaine. Cette œuvre polymorphique filée s'appuie sur la forme structurelle des pollens observés au microscope électronique.
Dans un premier temps, le propos est de rendre visible à l'œil nu un processus de mise en culture d'un greffon de cellules végétales et humaines par le format XXL.  Dans un second temps, l'œuvre vise à questionner les manipulations génétiques et propose un regard critique sur l'Anthropocène.

Tinbox, milieu stérile, espace d'expérimentation sans régulateur de croissance devient le lieu de la mise en culture de cette étrange cellule fabriquée par l'homme.

Mythologie personnelle, elle propose une histologie imaginaire d'un Gossipium*. Sur les parois blanches immaculées rappelant l'espace aseptisé du laboratoire, des cellules polylobées cultivent l'ambiguïté des sens. Les protubérances anthropomorphiques forcent le passage de la membrane cellulaire. L'œuvre prolifère, se multiplie, se dissémine, échappant ainsi à tout contrôle. 

Dans un même temps cette installation questionne le processus de création aussi bien dans la cellule hybridée en devenir que dans le choix des matériaux utilisés : le naturel et l'industriel. La main de l'homme n'est jamais très loin tant au niveau du processus de création de la forme que des matériaux. 
Fleur de coton, pollen de coton, le coton brut a été manipulé, transformé. Certaines teintes sont la résultante de l extraction des carnations de plantes : des teintures naturelles. En étant crochetées, elles viennent dialoguer, s'entretisser avec des teintes industrielles.  J'extrais non pas l'odeur  de mes collectes végétales mais leur carnation. Le choix du coton renforce la symbolique de l'œuvre. 

Gossipium 4.0, greffon intrigant par ses nodules polylobés qui s'agglomèrent, s'agglutinent, se greffent, se combinent pour proliférer, pointe un futur en devenir plus ou moins inquiétant."

Ema Eygreteau


* Gossipium : plante qui produit le coton.


Gossipium 3.0 - Ema Eygreteau - Tinbox #5 - Biennale Organo from L'Agence Créative on Vimeo.



L'exposition GOSSIPIUM de Ema Eygreteau s'inscrit dans le programme " Il faut cultiver notre jardin " de l'Agence Créative sous le commissariat de Nadia Russell Kissoon :

" Il faut cultiver notre jardin "1 est une sculpture sociale2 qui explore des modes d'expressions transdisciplinaires pour une conscientisation environnementale. Ce projet met en relation des artistes, des scientifiques, des jardiniers, des chercheurs, des philosophes, des hackers, des activistes et des personnes aux cultures et parcours diverses. Ces modes de pensées pluriels en présence accordent une place prédominante à l'imaginaire, aux récits et aux utopies-pirates3. Ce projet permaculturel s'agence sous des formes sensibles - matérielles ou immatérielles - à travers des dialogues, des rencontres, des résidences d'artistes, des expositions, des jardins, des ateliers... " Il faut cultiver notre jardin " propose un rapport élargit à l'art afin qu'il propage une pensée écologiste dans différentes strates du quotidien et de la société dans l'optique d'envisager de nouvelles économies de vies " qui consistent à faire le plus possible avec et le moins possible contre les énergies en place " et de nouvelles manières d'être au monde. Il tente d'impulser dans les consciences un rapprochement symbiotique entre l'Homme et son environnement. Il se veut social, éthique, poétique et politique ; une écosophie qui invite chacun à une résistance douce et créative : jardiner.

1 Voltaire, Candide, "Il faut cultiver notre jardin", Chapitre 30
2 Sculpture Sociale, concept de Joseph Beuys élaboré dans les années 1970
3 TAZ, Zone autonome temporaire, Hakim Bey, 1997, Ed. L'Éclat